• La plage à Fatima (à poursuivre...)

    La plage à Fatima...

    (Jean-Christophe)
    Les vacances ! Quelle joie ! Jours de prédilection pour laisser derrière telles des ombres, tous les tracas et les tâches fastidieuses de la vie quotidienne… Le voyage jusqu'à l'Île du Cap aux Meules fût long, même pénible... Quatre décollages et atterrissages avec un arrêt à Mont-Joly où il nous a fallu pâtir pendant plus de deux heures avec nos bagages... Notre avion-autobus devait faire une escale à Baie-St-Paul pour y cueillir d'autres voyageurs. Nous sommes finalement arrivés en fin d'après-midi... Après des démarches pour trouver une auto, dévorer des homards à la Newburg dans une charmante auberge de pêcheurs à Étang-du-Nord, nous sommes arrivés à destination juste à temps pour voir le soleil s'éteindre à l'horizon...

    Nous avons loué une maison à Fatima construite tout près de la mer. Quoique petite, elle est charmante... De grandes fenêtres à carreaux, des murs et des planchers en planches de pin, quelques meubles, une table, une salle de bain exiguë et dans la chambre un lit qui occupe presque toute la place... C'est rustique... Des relents de bois humide, le tout, bien tassé... À peine les bagages déposés, nous plongeons dans le lit pour sombrer rapidement, enlacés dans un profond sommeil...

    Dès l'aube, les rayons de lumière émergent des interstices des carreaux qui tranchent dans toutes les directions la pénombre du petit matin. Nous dormons encore paisiblement nos corps blottis l’un contre l’autre…

    (Jean-Christophe)
    Je suis le premier à ouvrir un œil et je câline tout doucement tes joues pour l’inviter à quitter le monde des rêves afin que nous puissions aller faire connaissance avec la plage. Ta réaction ne se fait pas attendre. Tu te retournes vers moi pour m'embrasser à fleur de lèvres… Tout juste quelques mots suffisent pour que nous convenions d’une marche de reconnaissance avant le petit déjeuner…

    Mi-vêtus, nous marchons main dans la main sur une immense plage déserte… C’est l’aube et un soleil majestueux émerge lentement à l’horizon…La mer !  Je ne me lasse pas de la contempler… Son rythme constant et hypnotique me fascine. Une ligne infinie et bleutée s'allonge à l'horizon…  D'un côté, un ciel clair parsemé de nuages moutonneux que le vent déménage à sa guise et, de l'autre, des vagues qui scintillent en venant s'écraser sur la plage en un roulis incessant. Le regard pâmé, mon imagination envahissant et neutralisant ma conscience, je partage avec toi ce voluptueux décor...


    (Emmanuelle)
    Sur une mer calme et joyeuse, quelques oiseaux aquatiques dansent dans le vent près de nous. Qui a-t-il de plus silencieux que le décollage de l'oiseau si ce n'est que le frottement à peine audible de ses ailes ?

    Sous le soleil du matin, la lumière s'intensifie, la chaleur et le vent détourne notre regard éperdu sur cet infini de reflets étoilés parfumant l'air de ses fragrances océaniques. L'eau et le ciel ne se distinguent que par une infime petite ligne créant un immense cercle autour de nous; ainsi l'horizon nous enveloppe.

    (Jean-Christophe)
    J'adore te regarder marcher dans l'eau qui lèche tes mollets, en écoutant le roulis des vagues et sentir l'air marin, salin, te caresser la peau et t'en imprégner. Il vente constamment à la mer, un vent chaud, humide et envoûtant... qui nous caresse tout en balayant nos cheveux dans toutes les directions...

    Marcher vers l'onde turquoise, nous laisser envahir par les lames qui nous submergent. Elles te soulèvent et te repoussent dans un va-et-vient voluptueux. J'aime te regarder te laisser ballotter longuement sur le dos, les yeux fermés, ton corps offert à mon désir...

    (Emmanuelle)
    Les vagues se déforment et se transforment pour se diluer tour-à-tour de façon presque insolentes avant de répéter leur pas de danse à l'infini...


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